JOUR 1

On fait une entrée fracassante dans la ville sur le dos de nos trois chevaux et on trouve, grâce à l’aide d’un Kirghize au bord de la route, un hôtel qui nous accepte tous.


JOUR 2

Vers 9h on part acheter nos 4 bricoles au bazar et commencer notre enquête pour trouver un maréchal Ferrant.

Après 3km de marche et une dizaine de Kirghizes sollicités, nous trouvons enfin l’endroit où habite la belle mère de Bartebeck, l’homme de la situation. Après une quinzaine de rébus et de mimes pour nous faire comprendre, on apprend que ça fait plus d’un an qu’il est partit travailler en Russie (c’est courant ici). Elle contacte un cousin anglophone qui arrive 5 thés et un plat de nouilles plus tard. Il nous explique qu’un autre maréchal ferrant peut s’occuper de nos chevaux le soir même. À 20h, après son travail, un petit homme russe débarque. Il enlève 2 fers avant de nous faire comprendre qu’il faut qu’on aille chez lui car il a oublié un outil. À mon avis, c’est parceque nos chevaux sont un peu violents et qu’il a besoin de sa machine de torture.


Sa machine de torture ressemble un peu à ça mais en bois.


1km de marche plus tard, nous y sommes. Il fait nuit et commence à pleuvoir: on reporte la séance au lendemain matin. Il nous offre le thé, on mange un bout et on rentre à l’hôtel sans nos chevaux.


JOUR 3

À 09h30, nous retournons chez le maréchal ferrant. La première chose qu’il nous dit : « Tes chevaux sont complètement barrés ! » Il galère à les ferrer. C’est vrai qu’ils ont des petites blessures un peu partout. Il est en train de ferrer le jeune, on le voit se débattre et la, BIM, il s’ouvre le postérieur gauche sur une vingtaine de centimètres. On reprend nos trois chevaux, dont deux ferrés et on part rapidement à l’hôtel. On demande à la propriétaire d’appeler le meilleur vétérinaire du coin. Ce n’est pas un manque de confiance envers les vétérinaires que l’on a croisé hier, enfin si. Ces deux là n’ont pas inventé l’eau chaude, ni l’eau froide d’ailleurs. Bref. Quand elle voit l’état du cheval, elle décide d’appeler non seulement le docteur mais aussi le maréchal. On ne comprend pas exactement ce qu’elle lui dit, juste qu’elle est vraiment en colère. C’est plutôt efficace. Le Russe débarque à l’hotel en moins de 10 minutes, reste assister le vétérinaire, paye les soins, les médicaments, et notre repas du midi.


Ah oui, il faut que l’on vous parle de Djamilla, la patronne de l’hôtel. Cette femme est très respectée dans son village. Elle est un peu excentrique, elle aime beaucoup rire, a une grande gueule et c’est une des seules Kirghizes que l’on a rencontré qui fume. Elle gère un business et quand les gens du village ont un problème surtout les femmes, ils viennent la voir.



Pour soigner notre cheval, c’est tout une histoire. On le saucissonne pour le maintenir allonger au sol pour qu’on puisse le recoudre. Après 1h de combat (le jeune vs 2 vétos, 3 kirghiz et 2 français), il est de nouveau sur pied avec une bonne dizaine de point de suture. On doit attendre au moins 3 jours que le vétérinaire viennent vérifier son état et au moins 1 semaine avant de repartir.